Colloque 2023

Dans le cadre du Congrès Dialogues

17 au 21 mai 2023

Inscription ouverte: en tout temps

Colloque SQRM 2023 - Musique en Dialogues

Présenté en collaboration avec

Programmation

Les présentations du colloque de la SQRM se dérouleront
les 18 et 19 mai.

Pour accéder au programme complet du Congrès international Dialogues – 17 au 21 mai 2023 incluant les 8 organisations qui y seront présentes, téléchargez le PDF ou cliquez-ici.

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18 mai, 09:00 - 09:30

« De la modernité à l’avant-garde : quelques moments clés de la création musicale au Québec (1942-1961), vus sous l’angle d’échanges entre les compositeurs et la critique musicale »

Au Québec, à compter de la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement dans les années 1950, le discours sur la création musicale dans la presse montréalaise tend à se modifier. Grâce à une meilleure circulation des œuvres-clés du répertoire moderne européen du début du xxe siècle, tant à la radio qu’en concert (et même sur disque), sont pris en compte par certains critiques, dont Jean Vallerand et Thomas Archer, les principaux marqueurs de la modernité musicale. Au même moment, des techniques nettement plus avant-gardistes sont proposées par les compositeurs de la génération de Serge Garant et de Pierre Mercure. S’appuyant sur des extraits de la presse musicale, cette communication vise à évoquer quelques concerts marquants de cette période, dont les concerts des 1er mai 1954 et 1955 au Conservatoire de musique de Montréal, et à mettre en lumière une transformation progressive du discours sur la musique nouvelle. Un dialogue (implicite ou explicite) se crée alors entre une poignée de chroniqueurs et de créateurs, et entre ceux-ci et le public. Au fil de débats parfois houleux entre les émules de Stravinski, Honegger, Webern, Messiaen et Boulez, pour ne nommer que ceux-là, se cristallisera l’expression, vague mais commode de « musique contemporaine ».

JEAN BOIVIN

Professeur titulaire de musicologie à l’Université de Sherbrooke, et dorénavant associé à cette institution, Jean Boivin détient un Diplôme d’études approfondies de l’Université de Paris IV-Sorbonne et un doctorat en musicologie de l’Université de Montréal. Son livre La classe de Messiaen (Paris, Bourgois, 1995) a été couronné de plusieurs prix et traduit en japonais en 2020 (Tokyo, Artes). Il a participé à plusieurs colloques internationaux et collaboré à des ouvrages collectifs. Le prix de « L’article de l’année » lui a été décerné par le Conseil québécois de la musique à deux reprises (1999 et 2002). Rédacteur en chef des Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique de 2013 à 2023, il prépare une monographie sur l’histoire de la musique moderne au Québec (1930-1967). La Société de musique des universités canadiennes lui décernait en 2022 le prix d’excellence de la Fondation SOCAN/MusCan pour l’avancement de la recherche en musique canadienne.

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18 mai, 09:30 - 10:00

Vie musicale et citoyenneté culturelle genrées au jour de suffrage féminin fédéral au Québec

La toute première monographie sur l’histoire des femmes et de la musique au Québec, Musiciennes de chez nous de Claude Gingras (1955), commence ainsi : « Les femmes avaient commencé à jouer un rôle de premier plan dans la vie musicale montréalaise bien avant que toutes les carrières leur aient été ouvertes. Parmi les interprètes et les professeurs réputés, leur nombre a été souvent supérieur à celui des hommes » (Gingras 1955, p. 7).

Cette communication prend le mardi 6 décembre 1921— la première élection fédérale depuis l’obtention du suffrage féminin au Canada (Baillargeon 2019, Dumont 2013, Lamoureux 1989)— comme étude de cas sur la notion de citoyenneté culturelle. Je présente une carte virtuelle détaillant les rôles des femmes dans près de cent « événements à caractère musical » ayant eu lieu à Montréal et pouvant être attribués à cette période de 24 heures. Que nous apprend le parcours de la compositrice et pianiste de cinéma muet Léonie Claude —d’abord publiée sous le pseudonyme « Leo » Claude — sur la vie coloniale et la circulation d’idéologies racistes entre la Nouvelle-Écosse et le Québec? Quelle a été la portée des ouvrages pédagogiques de la pianiste et compositrice Albertine Morin-Labrecque? À partir des traces laissées dans la presse montréalaise par des directrices d’ensembles, compositrices, enseignantes, mécènes, pianistes résidentes dans les cinémas, artistes itinérantes ou locales de la scène des variétés, chanteuses et instrumentistes lors de mariages, de funérailles, d’anniversaires, d’événements religieux et de rassemblements politiques, cette communication permettra d’entrevoir la grande diversité des rôles occupés par des femmes et leur contribution différenciée sur le plan du genre à la vie culturelle québécoise à l’aube des « années folles » et du développement de la radio commerciale.

EN SAVOIR PLUS

Vanessa Blais-Tremblay est professeure de musicologie au Département de musique de l’UQAM, membre co-chercheuse du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ) et du Réseau québécois en études féministes (RéQEF), et membre régulière de l’Institut de recherche en études féministes (IREF) de l’UQAM. Elle est également directrice scientifique du réseau DIG! Différences et inégalités de genre dans la musique au Québec, qu’elle a lancé en 2021, et co-rédactrice-en-chef de la revue Women and Music : A Journal of Gender and Culture. Spécialiste des enjeux de genre dans la musique au Québec, elle a récemment fait paraître plusieurs ouvrages sur cette thématique, dont « La ‘femme·eux·ze’ musique québécoise : La recherche sur les genres, les sexualités et autres pratiques non dominantes en musique au Québec (1874-2022) » ; un article sur les potentiels de la musicologie partenariale ou collaborative féministe à la revue Intersections ; et deux numéros aux Cahiers de la SQRM.

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18 mai, 10:00 - 10:30

Le 31 juillet 1924 : témoin d’une vie musicale décloisonnée

La vie musicale au Québec est une équipe de recherche interuniversitaire et interdisciplinaire qui propose de penser différemment chacune des étapes de recherche, d’analyse et d’écriture de l’histoire de la musique. En se limitant à l’analyse de cycles de 24h, l’équipe pose l’hypothèse que l’étude rapprochée de la vie musicale au sein d’une journée permet de mieux comprendre la complexité des phénomènes musicaux propres à une époque tout en répondant à certaines préoccupations axiologiques de la recherche actuelle. En réponse aux fondements exploratoires de ce projet, plusieurs approches et méthodes sont mises à contribution, notamment la microhistoire et la pensée par cas.

Cette présentation prend le jeudi 31 juillet 1924 comme étude de cas sur les croisements interculturels et sur la pluralité des genres, des styles et des pratiques qui composent la vie musicale des années 1920 au Québec. Les rencontres et collaborations de ce type sont-elles représentatives du Montréal culturel de l’entre-deux-guerres? Dans quelle mesure le contexte de la prohibition favorise-t-il la circulation d’artistes, de publics et d’œuvres musicales variées? Comment les médias musicaux (musique en feuilles, disque et radio) contribuent-ils à masquer, mais aussi à faire place à la vie musicale créée et exprimée par les femmes, les personnes racisées et/ou marginalisées? La centaine d’événements musicaux documentés pour cette période de 24h donne à voir et à entendre la vie portée par les concerts de fanfares gratuits, les cours de danse et d’instruments, les chansons d’amour bilingues, les sorties au théâtre, les magazines et les romans populaires. Cette conférence-concert propose donc un assemblage de ces événements observés pour mettre en récit la vie musicale de ce dernier jour de juillet 1924.

Sandria P. Bouliane est professeure adjointe de musicologie à l’Université Laval. Elle examine les emprunts et les transferts culturels musicaux entre les communautés culturelles et linguistiques du Canada et des États-Unis au XXe siècle. Dans le projet « La vie musicale au Québec : pour un décloisonnement de l’histoire, 1919-1952) » (avec Vanessa Blais-Tremblay et Laura Risk), elle cherche à faciliter l’intégration de pratiques musicales diverses dans lesquelles les contributions des femmes, des classes populaires, des Premières Nations ou des communautés associées à diverses diasporas seront mieux représentées. Les mêmes préoccupations guident son enseignement et ses travaux en équipe interdisciplinaire, axés sur l’historiographie critique et la vie culturelle au Québec.

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18 mai, 10:30 - 11:00

1 juillet 1928 : Un défilé de chansons pour la Saint-Jean-Baptiste…le jour de la Confédération

En 1928, le thème de la Saint-Jean-Baptiste est « Nos chansons populaires » et le défilé comportera plus de 30 chars allégoriques, chacun portant un tableau vivant. Toutefois, en raison d’un météo capricieuse, la parade est remise au 1er juillet. Dans le contexte de ce défilé, la musique folklorique est utilisée pour promouvoir des valeurs et un mode de vie empreints de conservatisme politique et religieux. Par contre, la vie musicale à Montréal en 1928 n’a rien de conservatrice. Il y a des soirées dansantes, des comédies musicales, des spectacles de vaudeville et, dans les parcs, des fanfares et de la musique sur haut-parleur. Cette présentation utilise la convergence inattendue du défilé de la Saint-Jean-Baptiste et le jour de la Confédération pour interroger l’utilisation de la chanson traditionnelle en tant que métonymie de l’identité nationale canadienne française, et pour situer cet événement dans le contexte de la vie musicale montréalaise.

Laura Risk est professeure adjointe de musique et de culture au Département des arts, de la culture et des médias de l’Université de Toronto Scarborough, avec une nomination conjointe à la Faculté de musique de l’Université de Toronto. Elle est coréalisatrice du disque Douglastown: Musique et chanson de la Gaspésie, pour lequel elle a gagné le Prix Mnémo 2014. Elle est également coauteure du livre The Glengarry Collection: The Highland Fiddle Music of Aonghas Grant. Ses articles ont paru dans les revues savantes Ethnomusicology, MUSICultures, et le Journal of the Society for American Music.

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18 mai, 15:30 - 16:00

« Parade d’amour » : la couverture médiatique et la réception de Maurice Chevalier au Québec (1928-1951)

Maurice Chevalier a connu dans la première moitié du 20e siècle une célébrité sans équivalent pour un artiste français aux États-Unis. Surnommé le « Frenchman », « Maurice de Paris » et « Mr. France », il promeut à travers ses chansons, ses spectacles et ses films des représentations particulières de l’identité nationale française auprès du public américain. Cette communication vise à décrire et analyser la couverture médiatique et la réception de l’artiste au Québec entre ses débuts nord-américains en 1928 et ses premiers séjours à Montréal en 1947 et 1951. Ces analyses permettront de poser certaines hypothèses sur l’établissement de Montréal comme lieu de médiation entre les artistes français et les États-Unis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et sur la perception du public francophone québécois face à la dualité présentée par Chevalier, pris entre l’aura artistique de la France et celle des industries culturelles états-uniennes.

Pierre Lavoie est historien et chercheur postdoctoral CRSH à l’Université Laval. Il se spécialise en histoire transnationale nord-américaine et en études culturelles. Il a consacré sa thèse de doctorat (Université de Montréal), un stage postdoctoral (Yale University/UQAM) et plusieurs articles scientifiques à l’histoire de la célébrité, des migrations et des médias francophones nord-américains au XXe siècle. Il contribue régulièrement dans les médias québécois sur les ondes (Aujourd’hui l’histoire, Ici Radio-Canada Première) et à l’écrit (Le Devoir). Son premier ouvrage, Mille après mille. Célébrité et migrations dans le Nord-Est américain a paru aux Éditions du Boréal en 2022.

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18 mai, 16:00 - 16:30

« De la musique dans une partition de mots : le rôle des intermèdes musicaux dans les radioromans au Québec (1935-1952) »

La période 1935-1952 correspond à l’âge d’or du radioroman au Québec. Productions culturelles immensément populaires et rejoignant un très vaste auditoire, les radioromans ont aussi servi à relayer une certaine culture musicale, bien souvent à l’insu de ses auditeurs et auditrices. Certaines musiques utilisées comme génériques des productions radioromanesques ont laissé une trace durable dans l’imaginaire collectif : on pensera en premier lieu au mouvement L’automne : Petit adagio tiré des Saisons, op. 67 d’Alexander Glazounov, devenu complètement indissociable du radioroman Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon. Musique et radioroman entretiennent des rapports privilégiés et complexes, qui n’ont bien souvent fait l’objet d’aucune étude.

 

Cette communication aura alors pour objectif principal d’ouvrir les réflexions sur les liens entre ces deux objets culturels. D’une part, nous souhaitons réfléchir à la manière dont les changements dans les thèmes évoqués dans les radioromans, qui se transforment petit à petit pour représenter la vie moderne et les préoccupations actuelles de leurs auditeurs et auditrices, se reflètent aussi dans le choix des thèmes musicaux de ces productions. Si les réalisateurs des radioromans des décennies 1930 et 1940 ont le plus souvent recours à des extraits de symphonies composées au XIXe siècle pour agrémenter leurs productions radiophoniques (Glazounov, Mahler), les années 1950 marquent un intérêt nouveau pour l’utilisation de musique contemporaine, notamment en faisant une place au jazz (Pierre Spiers). D’autre part, en nous appuyant sur le postulat de Pierre Pagé voulant que le radioroman lui-même peut être appréhendé comme une partition formée d’une ligne mélodique principale, c’est-à-dire la voix des interprètes, et deux lignes d’accompagnement, le bruitage et la musique (Pagé, 1991), nous chercherons à dégager le rôle narratif des intermèdes musicaux dans la production radioromanesque.

Caroline Loranger poursuit actuellement un stage postdoctoral à l’Université du Québec à Trois-Rivières, soutenu par le partenariat Littérature québécoise mobile (LQM). Ses recherches récente explorent cent ans de littérature sonore : depuis les premiers sketchs et radioromans présentés à la radio durant les décennies 1920 jusqu’aux baladodiffusions diffusés sur les plateformes numériques dans les années 2000. Elle est également chargée de cours en littérature québécoise à Montréal et directrice de rédaction d’XYZ la revue de la nouvelle.

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18 mai, 16:30 - 17:00

Dernière « Soirée Mathieu » du 17 mars 1952: chaînon manquant des multiples visages de la modernité musicale au Québec?

La communication se penchera sur la dernière « Soirée Mathieu » donnée au Cercle universitaire de Montréal le 17 mars 1952. Ce type de soirée avait été lancé par Rodolphe Mathieu 20 ans plus tôt et se voulait un événement associant concert et débat d’idées. À mesure que son fils André grandit, ce dernier participe de près à ces événements et la partie concert de la soirée est assumée par sa présence au piano et ses œuvres. Le débat proposé pour cette ultime rencontre portait le titre « Théâtre d’Hier et d’Aujourd’hui ». Bien que composées à la fin des années 1940, les œuvres choisies par André pour l’occasion témoignaient de sa vision artistique, entre autres sa Fantaisie no 2 et son Trio pour violon, violoncelle et piano, ce qui était aussi une façon pour lui d’apporter un apport au débat de la soirée en ce qui concerne la musique « d’Hier et d’Aujourd’hui ». Les pièces d’archive portant sur la journée du 17 mars 1952 permettront de mesurer la réception médiatique de l’événement tout autant que le bouillonnement culturel et surtout musical qu’a connu cette année phare dans l’histoire du Québec. Par le fait même, la « Soirée Mathieu » et les événements ponctuant cette journée nous conduiront à reconsidérer la vision de la modernité musicale qui s’impose au Québec durant cette période. Si on est bien durant une période où un Garant s’initie au sérialisme à Paris et un Morel écrit son Quatuor à cordes no 1, c’est également une année où les Mathieu nourrissent le débat artistique au Québec avec en toile de fond les œuvres d’André, lesquelles viennent rappeler que la modernité n’est pas un bloc monolithique et que l’inspiration du passé en fait aussi partie.

Danick Trottier est professeur de musicologie et directeur du Département de musique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Il est membre régulier de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM) et participe aux comités scientifiques de la revue Intersections et des Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique (SQRM). Les musiques des XXe et XXIe siècles, autant dans la tradition dite populaire que dans la tradition dite classique, sont au cœur de son travail universitaire, ce dont témoigne la parution en 2021 de son essai Le classique fait pop! Pluralité musicale et décloisonnement des genres chez XYZ Éditeur.

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18 mai, 18:30 - 22:00

SOIRÉE GALA DE LA SQRM ET CONCOURS DE CONFÉRENCES

Au programme: 

  • Présentation de la dernière parution des Cahiers de la SQRM
  • Finale du Concours de conférences et remise de prix
  • Remise du Prix relève de la recherche en musique
  • Musique : CranCert (Université Laval)
  • Goûter et vin d’honneur.
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19 mai, 09:30 - 10:00

Élaboration et mise en oeuvre d’une expérience musicale immersive adaptée à la trajectoire développementale des tout-petits (de 0 à 2 ans) : un projet de recherche-création en musique contemporaine.

Dans les dernières années, différentes initiatives ont vu le jour dans l’intention de rendre les arts vivants plus accessibles aux jeunes enfants. Partout à travers le monde, on propose maintenant des ateliers et des concerts jeune public (0-6 ans) dans lesquels petits et grands sont invités à bouger, à chanter et à manipuler des instruments de musique (Dyonissiou et Fytika, 2017 ; Ben Moshe et Gluchankof, 2022). Ces premières expériences musicales permettent aux enfants de s’initier à différents modes d’expression artistique (notamment, la musique), de (re)découvrir des chansons de leur folklore, d’apprécier de nouvelles œuvres musicales et de faire des apprentissages, de façon non formelle (Creech et al., 2020). Bien que certaines études indiquent que les enfants réagissent bien aux différents styles musicaux (Dionyssiou et Fytika, 2017), actuellement, la majorité des concerts jeune public sont axés sur la musique classique tonale et/ou la musique enfantine. Or la musique de création contemporaine, instrumentale ou électroacoustique, explore des articulations différentes des paramètres sonores et musicaux. Ainsi, ce projet de recherche-création vise à proposer aux tout-petits et à leurs parents une expérience musicale immersive et collective s’inscrivant dans le courant de la musique contemporaine et basée sur les connaissances issues de la recherche en psychologie du développement de l’enfant. Cette expérience permettra aux tout-petits de participer activement à la création d’une œuvre collective en compagnie de leurs parents, et de découvrir différentes sonorités. Cette communication exposera les fondements théoriques et pédagogiques sur lesquels s’appuie cette démarche.

Anne Chabot

Percussionniste, elle s’implique activement dans la création contemporaine et les nouvelles formes d’improvisation, notamment en musique de chambre et en collaboration avec la danse. Elle est titulaire de deux Maitrises en musique (Interprétation et Pédagogie) et d’un Postgrade de musique de chambre obtenus à la Haute École de Musique de Genève (HEM-GE) auprès d’Yves Brustaux, Jean Geoffroy et William Blank. Elle est aussi titulaire d’un Diplôme d’Artiste réalisé à l’Université McGill auprès de Fabrice Marandola. Parallèlement, afin de comprendre le fonctionnement cérébral, elle a entreprit des études de psychologie. Dans le cadre d’un projet de doctorat qu’elle poursuit actuellement à l’Université de Montréal sous la direction de Caroline Traube, Jean-Michael Lavoie et Aimée Gaudette-Leblanc, elle développe une approche d’apprentissage et d’interprétation de la musique contemporaine pour le tout-petit en corrélation avec le développement psycho-moteur, cognitif et émotionnel.

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19 mai, 10:00 - 10:30

L'influence de la participation à un programme d'éducation musicale sur les pratiques musicales des jeunes familles : recension des écrits.

Depuis plusieurs années, ici et ailleurs dans le monde, des programmes d’éducation musicale destinés aux jeunes familles sont implantés en milieux communautaires et éducatifs. La participation à l’un de ces programmes permet aux jeunes parents de développer un répertoire d’activités musicales qu’ils peuvent ensuite utiliser à la maison, dans l’intention de soutenir le développement musical et non-musical de leur enfant (Koops, 2019), d’interagir et d’avoir du plaisir (Abad et Barrett, 2020; Lense et al., 2022; Savage et al., 2020; Salvador et Mayo, 2022).

 

Bien que les recherches dans ce domaine soient de plus en plus nombreuses, nous n’avons toujours pas une bonne compréhension des facteurs contribuant à l’influence de la participation à l’un de ces programmes sur les pratiques musicales des jeunes familles. Cette recension des écrits vise donc à (1) identifier les recherches dans lesquelles on a documenté les pratiques musicales des jeunes familles au moment de leur participation à un programme d’éducation musicale à la petite enfance et (2) identifier les facteurs pouvant avoir contribué à l’influence de leur participation sur leurs pratiques musicales, à court et à long terme.

 

Pour trouver la littérature pertinente, nous avons effectué des recherches dans les bases de données ERIC, Education source, Psycinfo et Google scholar. Nous avons ensuite sélectionné les études pertinentes, extrait les données, complété un tableau et rédigé une synthèse des connaissances à ce sujet. Près de vingt études ont été identifiées lors de cette recension. Ces études ont été menées entre 2007 et 2022, principalement auprès des mères d’enfants âgés de 5 mois à 5 ans. Selon les auteur.es, certains facteurs facilitent l’influence de la participation à un programme d’éducation musicale sur les pratiques musicales des jeunes familles alors que d’autres seraient perçus comme des contraintes. Ces facteurs seront discutés lors de cette communication.

Gabrielle Vézina détient une maîtrise en chant classique (Conservatoire de Montréal, Québec, Canada). Elle possède 10 ans d’expérience en enseignement de la musique, anime des groupes d’éveil musical et est gérante de Musique&Compagnie Estrie. Depuis 2023, elle étudie à la maîtrise en éducation à l’Université du Québec à Montréal (Québec, Canada). Elle s’intéresse aux pratiques musicales des jeunes familles et à leurs répercussions sur le développement du jeune enfant.

Présentateur.trice.s

Découvrez les 11 membres de la SQRM qui présentent au Colloque.

Inscription

Que ce soit en ligne ou en présentiel, l'inscription est ouverte en tout temps et obligatoire.

En présence : Gratuit (sans pause-café), 10 $/jour avec pause-café

 

En ligne: Gratuit

 

Les frais d’inscription reçus par le Congrès Dialogues ne sont pas remboursables. L’inscription donne accès à l’ensemble des présentations offertes (plénières, ateliers, communications, concours etc.) par les huit associations participantes, à la soirée inaugurale, à l’activité de clôture et aux pauses-café. Les frais de visa, de transport, d’hébergement et de repas sont à la charge des participants et des participantes. Certaines activités offertes en marge du congrès pourraient exiger des frais supplémentaires (concerts, visites guidées) à ceux et celles qui souhaiteront y prendre part.

 

Pour toute question, veuillez contacter: 100dialogues@mus.ulaval.ca

En extra : le Gala annuel !

Le 18 mai, de 18h30 à 22h, venez assister au gala annuel de la SQRM ! Pour y participer, consultez la page du Gala et remplissez le formulaire d'invitation.

Au programme: 

  • Présentation de la dernière parution des Cahiers de la SQRM
  • Finale du Concours de conférences et remise de prix
  • Remise du Prix relève de la recherche en musique
  • Musique : CranCert (Université Laval)
  • Goûter et vin d’honneur.